Pour rallier Vannes dans le cadre de la 24ème journée de PRO D2, les Jaune&Noir ont effectué un trajet en bus de plus de 10h. Déplacer une équipe complète à travers la France cela ne s’improvise pas. Jean Serasse, intendant de l’USC, prend en charge les aspects logistiques. Entretien.
Jean, tu es l’intendant de l’US Carcassonne, tu es une personnalité historique au club. Peux-tu nous expliquer ton rôle et la manière dont se prépare un gros déplacement tel que celui de Vannes ?
A l’intendance, j’ai surtout un rôle logistique, au niveau du matériel. Je m’assure qu’on ne manque de rien. Pour un gros déplacement comme celui de Vannes, si on oublie quelque chose, ça devient vite compliqué. Ensuite, au niveau de la préparation… Vous savez, c’est pas Jean Serrasse qui prépare Vannes. L’USC c’est une chaîne, j’ai toujours un coup de main de Gilles Icher, de Nasser Terki, ainsi que de tous les administratifs du club : Samya Mendoud et tous les autres. On essaye de travailler tous ensemble, avec notre budget, avec nos contraintes, pour trouver le meilleur système possible pour un déplacement comme celui-là.
Nos relations nous ont permis de bénéficier d’un bus du stade toulousain pour les joueurs. Il nous apportera notamment du confort en rentrant, puisqu’on aura encore 10 heures de trajet à faire. Quand un match se termine, on pense directement au suivant, à savoir le déplacement à Montauban vendredi prochain. C’est important que les gars puissent se reposer.
Ce déplacement on l’a organisé façon carcassonnaise : avec beaucoup d’humilité. L’humilité c’est un mot très important pour nous. A l’aller, on s’est arrêté aux alentours de midi sur une aire d’autoroute, on avait préparé des repas. On a mangé tous ensemble dans la convivialité, et quelques heures plus tard on est arrivé à Vannes. Ça s’est bien passé quoi.
Tu es en charge de l’aspect alimentaire des joueurs, et du matériel sportif…
Oui c’est ça. Surtout au niveau matériel. On essaye de… Après j’ai un groupe de garçons sérieux, c’est très rare qu’ils oublient des choses… On essaye de caler tout ça du mieux possible. Au niveau de l’alimentation, les prépas travaillent sur la conception des menus, Christian (Labit), Mathieu (Cidre) et Julien (Seron) regardent ça également, on travaille tous ensemble. A tout moment, on essaye de s’adapter pour que tout se passe de la meilleure façon possible.
Vannes… ça doit te rappeler des choses, tu as des anecdotes concernant ce déplacement ?
Je me souviens, une fois… Sur un déplacement à Vannes, on jouait la survie… C’est l’année où Christian revient. C’était l’année d’éclosion de la classe minots : des garçons comme Castant, Doumenc… Ils ont démarré ici. 10 000 personnes au stade et on gagne à la fin. Si mes souvenirs sont bons, sur une pénalité de Gilles Bosch dans les arrêts de jeu.
La seconde anecdote que j’ai de Vannes, c’est aussi Joël Koffi… Son petit Liam venait de naître un jour avant. Il avait assisté à l’accouchement avec madame pour la venue du petit. Et dans la foulée je me souviens que les dirigeants l’avaient monté à Vannes en voiture. Tu vois, ça c’est un peu la solidarité carcassonnaise… Il était monté, on avait gagné à Vannes, et il était reparti en voiture.
Est-ce que parfois tu accèdes à des demandes un peu incongrues de la part des joueurs, des choses qui pourraient prêter à sourire… Balance les dossiers !
Oh… Chacun a ses petites manières. Ils me connaissent, je les connais, je sais très bien que certains peuvent réagir différemment… Certains ont besoin de certaines choses… Bon ça se sait ça. Mais ça, ça ne se raconte pas, ça fait partie des secrets des équipes.
Pas de dossier alors… Tant pis. Une dernière chose : comment tu vois le match de ce soir ?
On a des garçons qui savent toujours faire face à leurs responsabilités donc… Je pense que ça va être très difficile, faut pas se leurrer. Vannes, s’ils nous battent ce soir, ils repassent premiers devant Perpignan et ils creusent l’écart avec Biarritz. Bon après, qu’est-ce qu’on a à perdre ? Pas grand-chose. Le seul truc à faire c’est faire un bon match. Rester à l’image de ce club, tout donner, être à 100%. S’ils sont meilleurs que nous tant mieux. Mais on doit leur rendre la tâche difficile.
Merci beaucoup Jean !